L’alternative traditionnelle au capitalisme entre la gauche nationale et le catholicisme social
RÉSUMÉ
Le capitalisme est né à la fin du Moyen Âge, lorsque les marchands-banquiers ont progressivement réduit les artisans à des salariés. La séparation entre la possession de ressources financières, garanties par le monopole privé du crédit, et les moyens de production, d’une part, et le travail, d’autre part, est l’essence du capitalisme. Le moyen de la surmonter ne réside pas dans la « statisation » des biens de production, mais plutôt dans la réunification « légale » du capital et du travail, par la copropriété des entreprises de tous ceux qui y contribuent. Seul le « crédit » doit être « publié » afin de le faire fonctionner au service de l’économie réelle et non à des fins spéculatives et antisociales. Au cours du XXe siècle, différentes cultures politiques, de matrice philosophique et spirituelle souvent divergente, ont développé des idées, des propositions, des études et même tenté des réformes pratiques visant à « associer » les facteurs de production, dans une vision organiciste. Parmi elles, il y a lieu de souligner, également pour les réflexions qu’elles ont laissées dans l’actuelle Constitution républicaine de 1946, la soi-disant « gauche nationale », d’héritage mazzinien et roussevien, qui constituait l’aile gauche, révolutionnaire, du fascisme, en tension critique avec le régime conditionné par les partisans conservateurs ; ainsi que le “catholicisme social” qui a ses racines dans les organisations ecclésiales du XIXe siècle et qui s’est développé au XXe siècle, en particulier au sein de l’Université catholique du Sacré-Cœur jusqu’à atteindre les courants plus sociaux du parti catholique qui a gouverné l’Italie dans la longue période de l’après-guerre.
MOTS CLÉS
capitalisme, gauche nationale, catholicisme social, copropriété, cogestion, organicisme, social-démocratie.