
Résumé :
Le but de cet article est de mettre en évidence la modernité et l’efficacité de la méthode Montessori par rapport au style d’enseignement directif et frontal qui est au contraire propre à l’école “dite traditionnelle”. Dès les premières pages émerge la nouvelle vision de l’enfant, ou mieux, la découverte de l’enfant naturel, pas encore détourné par l’intervention de l’éducation imposée par l’adulte, encore, malheureusement, ancrée à une image de l’enfant comme un être vide, dont l’esprit et l’âme doivent être remplis avec les connaissances que l’adulte, trop souvent, transmet avec arrogance et présomption, se croyant le seul porteur de la vérité et du savoir. En analysant les principes fondamentaux de la méthode Montessori, tels que les périodes sensorielles, la conception de l’esprit absorbant, l’importance du mouvement pour obtenir un véritable apprentissage (une thèse que Montessori a soutenue il y a plus de 10 ans, mais finalement démontrée ces dernières années précisément par les nouvelles découvertes des neurosciences), l’environnement qui se transforme en coéducateur, nous avons ensuite analysé l’importance pour le développement cognitif du matériel de développement sensoriel (qu’elle appelait “abstractions matérialisées”)”. L’éducation est considérée dans une nouvelle perspective : une aide à la vie, au développement naturel de l’enfant qui a en lui un maître intérieur, un guide naturel qui le pousse à agir selon ses besoins, selon les compétences qu’il doit acquérir et affiner dans une “fenêtre de développement” donnée dont la durée est limitée dans le temps. Déchirant le voile de l’éducation traditionnelle, elle a réussi, après des années de travail intense et d’observation de l’enfant, à mettre en lumière une méthode d’éducation qui respecte l’enfant, à nous montrer le chemin à suivre pour que nous, adultes, de simples imposeurs de règles, nous devenions un guide, un soutien sur leur chemin de construction de soi ; mettant sous nos yeux la dure réalité de l’éphémère d’un style éducatif basé sur les récompenses et les punitions, sur une leçon purement frontale depuis le jardin d’enfants, sans tenir compte du fait que la compétence en matière d’abstraction ne fait pas partie de l’enfant si ce n’est avant 8/9 ans. Le premier véritable maître de l’enfant est l’environnement qui l’entoure ; l’école doit sortir des murs dans lesquels elle est enfermée et s’ouvrir au monde, au cosmos, car c’est là que se trouve l’enfant. En particulier à partir de l’école primaire, il trouvera des réponses à ses intérêts, il découvrira les interdépendances, il apprendra à respecter l’environnement qui l’entoure et ceux qui y vivent. Avec Maria Montessori, l’enfant n’est plus un “citoyen oublié” mais un être qui, en grandissant, deviendra un être social, collaboratif, responsable, capable d’affronter et de résoudre des problèmes par la parole et une communication efficace. Il deviendra ce qu’elle appelle “Un homme de paix” qui voit le monde comme sa nation, qui voit la diversité culturelle comme un enrichissement de l’âme.
MOTS CLÉS :
environnement maître, périodes sensorielles, matériel de développement sensoriel, récompenses et punitions, imagination verso fantaisie, esprit absorbant, professeur intérieur, autodiscipline