ABSTRACT
Si une certaine approche de la physique quantique remet en jeu les anciennes conceptions holistiques de la réalité, il ne semble pas du tout correct d’utiliser l’holisme du retour pour nier la consistance du moi face au “tout”. Le holos, l’ensemble, était autrefois décliné en termes de divin alors qu’aujourd’hui il est décliné en termes d’énergie cosmique, mais dans les deux cas nous sommes dans le panthéisme. En effet, la science, comme tous les domaines de l’homme, vit d’une pré-option fondamentale de type métaphysique et doit, par conséquent, choisir entre une métaphysique fermée vers le Haut ou vers Elle ouverte. Le holisme quantique a choisi la première option, celle de la fermeture. En réalité, dans les anciennes conceptions holistiques, telles qu’intégrées par la Révélation Abrahamique, le monde est effectivement un tout organique mais c’est un don et non une auto-construction. En ce sens, même le moi est un don et n’est pas auto-construit ou dissous dans ses relations et interrelations malgré le fait qu’il vit, pour lui-même, comme appartenant à une pluralité d’environnements culturels et sociaux
Le ” Moi ” est appelé, par libre choix, à se placer dans une attitude d’ouverture ou de fermeture à l’égard du Donateur qui, cependant, l’inclut en Lui-même, le partage avec Lui-même. Pour cette raison, le Moi a donc sa propre consistance, même si elle est donnée, et n’est pas seulement l’ensemble de ses relations. La philosophie traditionnelle, la nouvelle psychologie humaniste-transpersonnelle et les dernières découvertes de la neuro-cardiologie ont déjà répondu au défi de la mécanique quantique postmoderne. Le Moi existe dans la mesure où il participe, mais non est annulé, par le Dieu transcendant et universel.
MOTS CLÉS
Dieu, moi, physique quantique, sagesse traditionnelle, métaphysique, thomisme, participation, psychologie transpersonnelle, neuro-cardiologie, Carlo Rovelli, Cornelio Fabro, Kenosis, Ruach, Cœur.